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Veronique

Compositionnalité et autres définitions utiles
‘Le langage n’est pas un instrument mais le milieu où nous vivons’.

NB : ce qui est en italique dans le texte sont des raccourcis explicatifs de ma production.


SOMMAIRE


Compositionnalité et autres définitions utiles 1
SOMMAIRE 1
Concept 2
Prototype 2
Définition générale 3
La compositionnalité sémantique 3
La compositionnalité des conditions de possession 3
La compositionnalité inverse 3
Notion de composition des concepts 3
Concept complexe 4
Le rôle des états neuronaux dans la composition des concepts 4
Critique herméneutique 5
Paradigme référentiel 5
Tripartition sémiotique 5
L’axe pragmatique 5
La sémantique vériconditionnelle 5
L’involution mentaliste 5
La sémantique cognitive (ou psychologique) 6
Reproche 6
Modèle triadique Aristotélicien 6
La tripartition sémiotique 6
La classification de Pierce 6
Orthonymie 6
Impressions référentielles 7

Bibliographie :
-Édouard Machery, ‘Compositionnalité’, In Cognito, N° 22 (2001) 5-26.
-Carine Duteuil-Mougel, Référence et Textualité : le point de vue de la sémantique interprétative.

Concept
La notion de concept désigne une espèce particulière de représentations mentales (RM) stockée en mémoire sémantique et douées de propriétés sémantiques, en particulier d’une extension.
Il y a en fait 2 notions de concept qu’il est parfois convenu d’appeler notion psychologique et notion philosophique.
Selon la notion psychologique, les concepts sont une espèce particulière de RM douées de propriétés sémantiques, alors que selon la notion philosophique, les concepts sont des entités abstraites exprimées par les RM (rey, 1983 ; Peacockes, 1992).
Il convient cependant de remarquer que de nombreux philosophes emploient le terme de ‘concept’ à la manière des psychologues (par exemple Fodor, 1998).
Dans cet article, l’auteur adopte la notion psychologique.

Le but de cet articleet de clarifier la notion ambiguë de compositionnalité en distinguant les propriétés de compositionnalité stricto sensu, la composition des concepts et la combinaison des prototypes et des théories.

Prototype
Même s’il existe différentes théories des prototypes, elles s’accordent pour dire qu’un prototype est une RM qui représente les propriétés les plus fréquentes d’une classe d’objets.
Généralement, mais non nécessairement, les propriétés représentées ne sont pas relationnelles et sont relativement superficielles : elles concernent l’apparence des objets.
Dans la littérature psychologique Elles désignent tantôt un ensemble de croyances relatives à un domaine d’entités (par exemple les états mentaux d’autrui pour la théorie de l’esprit, ou encor eles objets en mouvement pour l’ontologie naïve).
Selon certains philosophes de l’esprit, dont Fodor (1998) et certains psychologues :
La compositionnalité est une propriété des concepts (pour une évaluation des arguments de Fodor, cf.Horwich, 1998, 1998 ; Peacoke, 2000).

Édouard Machery offre une définition générale de la compositionnalité avant d’en distinguer 4 catégories : la compositionnalité sémantique, la compositionnalité des conditions de possession, et la compositionnalité inverse et la composition des concept.

Définition générale
De manière tout à fait générale, on parle de compositionnalité pour désigner une relation entre les propriétés des composants et celles des complexes. Différentes notions de compositionnalité correspondent aux propriétés prises en compte.
La compositionnalité sémantique
Cette notion porte stricto sensu sur les relations entre les propriétés sémantiques des complexes (leur contenu, ici les propriétés sémantiques des RM) et celles des composants.
-Une propriété P est constitutive d’un concept T si et seulement si une RM est le concept T à condition de posséder une propriété P.



La compositionnalité des conditions de possession
La notion de compositionnalité peut être étendue aux conditions de possession des entités douées de propriétés sémantiques, c’est-à-dire aux conditions que doit satisfaire un individu pour posséder effectivement ces entités.
Par exemple les conditions de possession s’un mot d’une langue naturelle sont les capacités qu’un individu doit posséder pour être un locuteur compétent relativement à ce mot.
-On cherche à déterminer les conditions de possession si on considère que caractériser les (un type de ) concepts, c’est répondre à la question suivante : ‘ qu’est-ce que d’avoir tel concept ou tel type de concept ?’.
La compositionnalité inverse

Il est nécessaire de satisfaire les conditions de possession des concepts composants pour satisfaire les conditions de possession des concepts complexes[…] On peut dire alors que les composants apportent leurs conditions de possession aux complexes.

Notion de composition des concepts

-Les concepts se composent selon des règles de composition, pour former d’autres RM conceptuelles, en particulier des croyances et des concepts.
-Les concepts composés sont des constituants des concepts complexes.
Poisson rouge est un concept complexe, parce qu’il a pour extension l’ensemble des poissons rouges, c’est-à-dire l’intersection de l’ensemble des poissons rouges et de l’ensemble des choses rouges.

Concept complexe
Poisson rouge est un concept complexe, parce qu’il a pour extension l’ensemble des poissons rouges, c’est-à-dire l’intersection de l’ensemble des poissons rouges et de l’ensemble des choses rouges.


Le rôle des états neuronaux dans la composition des concepts

La composition des concepts est bien moins claire qu’il n’y paraît, en particulier, dès lors que l’on renonce à suivre de trop près l’analogie avec les expressions des langues naturelles, et les métaphores spatiales de l’inclusion des concepts composés dans le concept composant.
[Ainsi] les propriétés physiques des états neuronaux qui réalisent des concepts complexes ou des croyances sont déterminés sont déterminés par les propriétés physique des états neuronaux qui réalisent les concepts composants, et ce en fonction des règles de composition du concept complexe.

Source :
-Édouard Machery, ‘Compositionnalité’, In Cognito, N° 22 (2001) 5-26.











Critique herméneutique
Elle prend pour objet le texte et ses conditions de productions (par opposition aux Structuralistes, qui se concentrent sur le texte uniquement).


Paradigme référentiel
Il associe la triade aristotélicienne et la tripartion sémiotique.

Tripartition sémiotique
Syntaxe, sémantique et pragmatique (voir cour de linguistique de l’année dernière).
Mais pour information :

L’axe pragmatique
L’axe pragmatique est l’axe verticale (par opposition à l’axe horizontal de la syntaxe) et il concerne les phénomènes d’interprétation que génère un texte chez son lecteur à travers l’isotopie, l’isotopie étant l’ensemble de mots choisis par l’auteur afin de diriger cette interprétation (Cf : UmbertoEeco ‘Lectore in fabula’).


La sémantique vériconditionnelle
Issue de Tarski notamment, elle étudie les rapports entre des intentions (ou concepts) et des extensions (souvent assimilées à des objets).

L’involution mentaliste
L’involution est une ‘introjection, une intériorisation’ du monde extérieur par l’esprit.
Elle caractérise le passage de la sémantique vériconditionnelle à la sémantique cognitive.
Selon Rastier, c’est Aristote qui est à l’origine du modèle triadique de la signification linguistique.

La sémantique cognitive (ou psychologique)
Fodor y adhère. Elle relie les mots à des états mentaux ; elle adopte une position mentaliste (cf : le mentalisme universaliste de Fodor : la ‘lingua mentis’) et considère que le sens réside dans des conceptualisations.

Reproche
Rastier reproche à ces 2 approches de ne pas traiter le Signifié linguistique. Selon lui, elles rapportent le Signifié soit à un concept logique, soit à un concpt psychologique

Modèle triadique Aristotélicien
Des paroles, des choses, des pensées, ce qui donne :
Concept, Signe (signifiant), chose (référent).

Aristote considère que le concept est universel (le même pour tout le monde).
Or tous les hommes n’ont pas le même système d’écriture et ne pensent pas de la même façon.


La tripartition sémiotique
Syntaxe, sémantique et paradigme.

La classification de Pierce
Representamen, Interpretant, Object.

On note ici que le terme ‘Interpretant’ laisse entendre plus de souplesse, de porosité, de fluidité dans le sens que l’on met derrière un mot.


Orthonymie
C’est un rêve ( !) qui pose l’autonomie du nom, tel que chaque mot indexerait une chose et assure sa précellence sur les autres partie du discours.

Impressions référentielles
Rastier développe une conception non réaliste du sens et redéfinit la référence en termes d’impressions référentielles, c’est-à-dire des représentations mentales contraintes par l’interprétation d’un passage du texte. À noter ici, que l’impression référentielle n’est pas une illusion (position de Barthes et Rifaterre).
Pour lui la signification n’est pas un renvoi à un référent (mais tient compte d’un ensemble de choses comme le contexte ou l’isotopie).



Source :
-Carine Duteuil-Mougel, Référence et Textualité : le point de vue de la sémantique interprétative.